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intéresse)
I-MODELE
CONCEPTUEL DE DONNEES(MCD)
II-MODELE
LOGIQUE DES DONNEES (MLD)
Introduction
La phase de conception d’un système
d’information nécessite des méthodes permettant de mettre en place un modèle
sur lequel on va s’appuyer. La modélisation consiste à créer une représentation
virtuelle d’une réalité de façon à faire ressortir les points auxquels on
s’intéresse.
Pour réaliser l’informatisation d’un
système d’information, on utilise une méthode d’analyse de système
d’information ou analyse informatique. Ce travail est à la base du métier
d’analyste informaticien.
L’objet de l’analyse informatique
est de mettre en évidence les informations nécessaires aux divers traitements
permettant d’obtenir les résultats recherchés.
Il existe plusieurs méthodes
d’analyse informatique :
-MERISE (Méthode de d’Etude et de Réalisation Informatique pour
les Systèmes d’Entreprise) adaptée aux projets internes aux organisations se
limitant à un domaine précis.
-UML (Unified Modeling Language) qui a été développée dans le but de
définir la notation standard pour la modélisation des applications construites
à l’aide d’objets.
-OMT (Object Modeling Technic) qui permet de couvrir l’ensemble
des processus d’analyse et de conception en utilisant le même formalisme
-SADT (Structured Analysis Design
technic)
-AXIAL(Analyse et Conception de système
d’Information Assistée par Logiciels).
< h2 id="mcd">I-MODELE CONCEPTUEL DE DONNEES(MCD)
Le modèle
conceptuel des données fournit une représentation des informations totalement
indépendante de la technologie. Il décrit les données à gérer sans se soucier
des choix d’organisations et des choix techniques. C’est à travers les MCD que
l’utilisateur exprime, d’une manière générale, ses besoins en données.
Il existe différents
formalismes pour représenter les MCD, nous retiendrons dans le cadre de ce
cours le modèle ENTITE-ASSOCIATION.
Le MCD est l’élément le plus connu de la méthode de MERISE.
Le formalisme
ENTITE-ASSOCIATION repose sur trois concepts de base : la propriété
(attribut), l’entité(individu) et l’association (relation).
1-Vocabulaire
des MCD
a) Propriété
La propriété est une
donnée qui peut accepter une ou plusieurs valeurs. C’est le plus petit élément
d’information, bref la particule élémentaire d’un système d’information.
Exemples :
NOM
D’UN CLIENT : propriété simple
ADRESSE
CLIENT : propriété composée de plusieurs propriétés simples (NOM DE RUE,
CODE POSTAL, VILLE…)
·
Occurrences : Les occurrences d’une propriété sont les
valeurs que prend cette propriété.
Exemple : Pour la propriété DATE DE LA COMMANDE,
12.10.2019 ou 23.11.2019 sont deux valeurs de cette propriété ou deux
occurrences de cette propriété.
b) Entité :
Une entité est l’objet, le concept,
l’événement que l’on veut décrire. Elle est décrite par des propriétés. C’est
en fait un ensemble de propriétés, un regroupement d’informations certes
variables, mais communes à une même classe d’objets.
Une
entité peut être soit un individu, soit un objet concret ou abstrait non
manipulable, mais pourvu d’une existence propre. Les données de base
constituant les entités sont des propriétés ou attributs.
Exemples :
- Entité
Individu : professeur
- Entité objet
concret : la voiture
- Entité objet
abstrait : le vent
Identifiant : L’identifiant est une propriété particulière qui permet à partir de sa
valeur de retrouver une entité sans ambigüité et sans redondance (répétition).
Un identifiant peut être simple c.-à-d. non composé ou bien articulé c.-à-d.
concaténé (ou juxtaposé). Il est toujours placé en tête de la propriété et
souligné.
Exemples d’identifiants : code,
référence, numéro matricule, numéro carte d’identité, Numéro de la plaque
d’immatriculation d’une voiture…
Toute entité doit avoir au moins une propriété
qui est l’identifiant.
Symboliquement, une
entité sera représentée par un rectangle où figure le nom de l’entité, puis la
liste des propriétés en commençant par l’identifiant.
Une entité sera
complètement définie par :
-son nom
-son identifiant
-une liste de ses
propriétés.
c)Associations
ou relations
Les associations sont des
liaisons logiques entre les entités. Une relation n’a pas d’existence propre et
le plus souvent il s’agit d’un verbe.
Exemples :
-A chaque sinistre, il
faut établir un constat, on peut définir une association avec le verbe
« établir »
-L’étudiant a obtenu
des diplômes, on peut définir une association avec le
verbe « obtenir ».
Symboliquement, une
association sera représentée par une ellipse, placée sur une ligne joignant les
entités associées.
·
Identifiant
L’identifiant d’une association est
formé par la concaténation des entités liées.
·
La patte est le trait reliant une entité à
une association.
·
Occurrence :
L’occurrence d’une association représente
le nombre de fois qu’une entité participe à cette association.
·
Dimension :
Sa dimension est le nombre d’occurrence
des entités concernées par une occurrence de l’association. Une relation
binaire (de dimension 2) associe deux entités, une relation ternaire (de
dimension 3) associe 3 entités.
·
Cardinalités :
La cardinalité est le nombre
d’occurrences maximum et minimum d’une entité qui participe aux occurrences
d’une association.
-La cardinalité minimum peut avoir pour valeur
0
Exemple :
Un
homme épouse au plus une femme d’où le minimum (cardinalité) sera 0, le maximum
1
-La
cardinalité minimum peut être 1
Exemple : Un étudiant
obtient un et un seul diplôme. Le cardinal minimum est 1, le maximum 1.
-La cardinalité minimum peut être égal à n.
Exemple :Le cours de Maths
débute s’il y a au moins 15 élèves. Le cardinal minimum est 15.
-La cardinalité maximum peut avoir pour valeur
1.
Exemple : Chaque élève
appartient à une seule classe. Le cardinal maximum est 1.
-La cardinalité maximum peut être n.
Exemple : un étudiant a
plusieurs diplômes
sens « étudiant » vers
« diplôme » : 1 minimum et n maximum
sens « diplôme » vers
« étudiant » : 1 minimum et 1 maximum
Pour dire
qu’un étudiant peut avoir plusieurs diplômes, mais qu’un diplôme donné ne peut
appartenir à plusieurs étudiants.
Symboliquement, les
cardinalités seront placées au-dessus de la ligne de l’association, les deux
valeurs maximum et minimum entre parenthèses de chaque côté.
2-Construction d’un MCD
2.1-Recensement
des propriétés
On cherche à recueillir des informations nécessaires
au sujet traite. C’est la première phase de l’informatisation d’un système.
Ø Classification des données :
On peut classer les
données en trois catégories :
·
Les
données élémentaires(E) c-à-d les données non décomposables.
Exemple : La donnée nom n’est
pas décomposable, c’est une donnée élémentaire.
·
Les
données calculées (CA) ou déduites : Elles sont obtenues par l’application
d’un traitement arithmétique ou logique.
Exemple : le prix de revient qui est composé du prix
d’achat + charges.
·
Les
données composées (CO): certaines données sont regroupées en une même
entité sémantique.
Exemple : La donnée adresse
est décomposable en BP+numero+nom de la ville.
Ø Types des données :
Parmi les
types on peut trouver les données :
·
Alphabétique(A),
composée uniquement des lettres.
·
Alphanumérique
(AN), composée des lettres et des chiffres.
·
Numérique(N),
composée uniquement des chiffres.
·
Booléen,
qui ne prennent qu’une valeur sur deux. Les données logiques qui ne prennent
qu’une valeur sur deux, par exemple ADMIS ou REFUSE. Elles sont une conséquence
d’une condition ou d’une règle.
Exemple : marie ?
peut être oui ou non.
·
Date
Dictionnaire De Données
(DDD) :
Le Dictionnaire
De Données (DDD) permet de recenser dans un tableau les principales propriétés
à manipuler. Il est obtenu à partir des documents de l’entreprise. Le
Dictionnaire De Données est un document qui regroupe toutes les données qui
vont être conservées dans la base de données.
Le DDD a pour
en-tête :
-Les mnémoniques : abréviations qui ne
doivent pas dépasser 8 caractères, pas d’espaces.
Exemple : NUMCLI pour
numéro client.
-Description : Signification
Exemple : Nom du client,
Numéro client
-Type de donnée :
-Taille : C’est le nombre de caractères
maximum nécessaires pour représenter les valeurs d’une donnée.
-Nature :
- Parfois on peut ajouter une colonne pour les
observations sous forme de contrainte.
Remarque :
Seules les données élémentaires doivent dans la
plupart des cas se retrouver dans le DDD.
Exemple : DDD pour une
Facture client
Champ |
Description |
Type de donnée |
Taille |
Nature |
Observations |
NUMFACT |
Numéro facture |
Numérique |
8 |
E |
|
DATFACT |
Date de facturation |
Date |
10 |
E |
|
NUMCOM |
Numéro de commande |
Numérique |
15 |
E |
|
ADRCLI |
Adresse de facturation |
Alphanumérique |
10 |
CO |
|
NOMCLI |
Nom du client |
Alphabétique |
20 |
E |
|
2.2-Dépendances
Fonctionnelles (DF) entre les propriétés
D’une manière générale,
nous dirons que deux propriétés P1 et P2 sont en dépendance fonctionnelle (DF) si, à tout instant, la connaissance
d’une valeur de la première détermine la connaissance d’une et une seule valeur
de la seconde.
On écrit : P1 →
P2 et on lit : P1 détermine
P2 ou P2 dépend fonctionnellement de P1.
P1 est la propriété « source », P2
est la propriété « cible ».
Autrement dit,
à une valeur de P1 correspond toujours une et une seule valeur de P2. La
réciproque n’est pas vraie. Par exemple, le numéro de la CNI est unique et
détermine le nom et toutes les autres informations concernant la personne mais
on ne peut pas connaitre le numéro de la CNI à partir du nom d’une personne.
Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle
La contrainte d’intégrité fonctionnelle (CIF)
traduit l’existence d’une dépendance fonctionnelle entre propriétés de
différentes entités.
Par exemple, soit la
relation « un véhicule appartient à une personne », on a : Pour
une valeur du numéro d’immatriculation d’un véhicule, il y a toujours un et un
seul nom de personne, donc il existe une Dépendance Fonctionnelle entre les
propriétés des deux entités.
Numero_immatriculation→ Nom_personne
On peut dire par la
suite qu’il existe une Contrainte d’intégrité fonctionnelle entre les deux
entités VEHICULE et PERSONNE.
On symbolise la Contrainte d’Intégrité Fonctionnelle par
un cercle dans lequel il y a le sigle CIF, un lien qui part de l’entité
VEHICULE et un lien fléché vers
l’entité cible PERSONNE.
Notons que les deux
propriétés appartiennent à des entités différentes. On ne parle pas de DF entre
entités mais de CIF entre entités. Une CIF est aussi appelée une association
creuse. La CIF existe entre une entité esclave et une entité maître.
Rôle : Le CIF permet de
vérifier la cohérence d’une base de données.
Remarques :
1-Pour une association
binaire, la CIF consiste simplement en une cardinalité (1,1) sur l’une des
pattes.
2-Les associations qui
comportent une cardinalité (1,1) ne sont jamais porteuse de propriétés.
Celles-ci migrent sur l’entité déterminante.
3- L’existence d’une
CIF peut aussi permettre de simplifier le nombre de pattes d’une association.
Exemple :
Une propriété dépend
fonctionnellement de l’identifiant de l’objet sur lequel elle figure. Heure
Rendez-vous doit dépendre fonctionnellement de N°Représentant et N°Commande
(identifiant implicite de l’association). Or N°représentant dépend lui-même de
N°Commande du fait de la cardinalité (1,1). Heure Rendez-vous ne dépend
directement que de N°Commande. Elle est donc superflue et il est souhaitable de
l’envoyer dans COMMANDE.
3-Validation d’un modèle ENTITE-ASSOCIATION au niveau des MCD
Règles de validation :
Règle N° 1 :
Une propriété non
identifiante d’une entité doit dépendre fonctionnellement de l’identifiant.
Dans cet exemple, Nom
et Adresse dépendent fonctionnellement du N°Client qui est l’identifiant.
N°Commande ne dépend pas fonctionnellement de N°Client puisqu’un client peut
passer plusieurs commandes de numéros différents. Cette propriété est à écarter
pour que l’entité soit valide.
Règle N°2 :
Une propriété
dans une association doit dépendre fonctionnellement des deux identifiants des
entités qui participent à cette association.
Par exemple,
soit la relation
« une
commande concerne un article », on a le MCD suivant
Connaissant un numéro de commande et un
N°Article de cette commande, on peut avoir une et une seule quantité commandée.
Ainsi la propriété quantité commandée dépend fonctionnellement des entités
COMMANDE et ARTICLE, c’est pourquoi on l’écrit entre les deux.
Le Modèle Logique de données (MLD) définit l’organisation
logique des données traduisant les MCD. L’objectif ici est d’arriver aux tables d’une base de données
relationnelle.
1-Passage du niveau
conceptuel au niveau logique
Lors
du passage du MCD au MLD Relationnel,
·
Une
propriété du MCD devient un attribut (champ) du schéma relationnel.
·
Une
entité des MCD devient une table.
·
L’identifiant
devient la clé primaire.
·
Une
occurrence devient un enregistrement.
Formalisme : Le formalisme d’une table obéit à la syntaxe
suivante :
Nom-de-la-table (Clé primaire,
Attributs,Clé étrangère# ou secondaire)
Notations :
1 :1 (un à un) si aucune
des deux cardinalités maximales n’est n. Par exemple (0,1) ou (1,1) de chaque
côté.
1 : n (un à plusieurs) si
une de deux cardinalités maximales est n. Par exemple (0,1) d’un côté et (1,n)
de l’autre.
n : m (plusieurs à
plusieurs) si les deux cardinalités maximales sont n. Par exemple (0,n) d’un
côté et (0,n) de l’autre.
Remarque : Un schéma
relationnel ne peut faire la différence entre (0,n) et (1, n). Par contre, il
peut la faire entre (0,1) et (1,1).
Règles de
passage des MCD en MLD :
Règle
1 : Transformation des entités en table
Toute entité devient une
table dans laquelle les attributs deviennent des colonnes de cette table.
L’identifiant de l’entité constitue alors la clé primaire de la table.
Exemple :
R(PRODUIT)
N° Produit |
Désignation |
Prix Unitaire |
Poids |
|
|
|
|
Table :
PRODUIT (N° Produit,
Désignation, Prix Unitaire, Poids)
·
Cas d’une association binaire de type un
à plusieurs (1 : n).
Une
association 1 : n doit avoir sur une patte les cardinalités (0,1) ou(1,1)
et sur l’autre patte (0,n) ou (1,n).Elle est de type hiérarchique si d’un côté
la cardinalité maximale est 1 et de l’autre côté la cardinalité maximale n.
Règle 2 : Destruction de la relation 1 :n
Une association de type
1 : n disparait au profit d’une
clé étrangère dans la table du côté
(0,1) ou (1,1) qui référence la clé primaire de l’autre table. Cette clé
étrangère ne peut pas recevoir la valeur vide si la cardinalité est (1,1).
RELATION
R1 (PRODUIT)
RELATION R2 (FAMILLE)
Code Produit |
Dési- Gnation |
Prix Unit |
Prix Vente |
N° Famille |
|
N° Famille |
Taux TVA |
Nom Famille |
Code Marge |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Tables :
PRODUIT (Code Produit,
Désignation, Prix Unit, Prix vente, N°Famille#)
FAMILLE (N° Famille,
Taux TVA, Nom-Famille, Code marge)
Code
Prod
ici est la clé primaire, N°Famille#
est la clé étrangère
·
Cas d’une association binaire de type
plusieurs à plusieurs (n : n).
Une association de type
n :n doit avoir sur ses pattes de chaque côté les cardinalités (0,n) ou (1,n).
Règle 3 :
Transformation de la relation n : m en table
Une association binaire
de type n : m devient une table
supplémentaire (parfois appelé table de jonction, table de jointure ou table
d’association) dont la clé primaire est composée de deux clés étrangères
référençant les relations correspondantes aux entités liées par l’association.
Les attributs de l’association deviennent des colonnes de cette nouvelle table.
On a les tables
suivantes :
ARTICLE (Référence,Désignation,Prix Unitaire)
ACHETER (#Référence,#Code-Client, N°Facture, Quantité, Date-Fact,)
CLIENTS (Code-Client, Nom, Ville)
·
Cas d’une association de type un à un
(1 : 1)
Règle 4 : destruction de la relation
1 :1 et application de la contrainte d’unicité sur la clé étrangère.
Une association de type
1 :1 est traduite comme une association de type 1 : n sauf que la clé
étrangère se voit imposer une contrainte d’unicité, en plus d’une éventuelle
contrainte de non vacuité. (Cette contrainte d’unicité impose à la colonne
correspondante de ne prendre que des valeurs distinctes).
Exemple : Soit la
relation « un étudiant peut obtenir un diplôme » symbolisée par
le MCD suivant :
Tables :
ETUDIANT (N°matricule,
Nom)
DIPLOME (Code diplôme,Session,
N°Matricule#) //Ici N°Matricule# est
unique et non vide
Lorsqu’il y a une
entité maître et une entité esclave, l’association disparait et ses éventuelles
propriétés migrent vers l’entité esclave qui aura pour clé secondaire, la clé
primaire de l’entité maître.
A partir de
l’identifiant de l’entité esclave, on peut déterminer les propriétés de l’entité maître. L’entité
maître est généralement porteuse des
cardinalités (0, n) ou (1, n) sur sa patte. L’entité esclave est porteuse des
cardinalités (0, 1) ou (1, 1).
Cas particulier : Lorsqu’il y a parité au niveau des pattes
c.-à-d. lorsqu’elles sont porteuses du couple soit (0, 1) et (0,1) ; soit
(1,1) et (1,1) l’association ne disparait pas, elle devient une table dont la
clé primaire est composée des clés primaires des deux entités.
·
Cas d’une association non
binaire
Règle 5 :
Une association non binaire est traduite par une table
supplémentaire dont la clé primaire est composée d’autant de clés étrangères
que d’entités en association. Les attributs de l’association deviennent des
colonnes de cette nouvelle table.
Exemple :
On
donne le MCD suivant pour une société de réparation des photocopieurs :
On a les tables suivantes :
PHOTOCOPIEUR (N°série,Marque,Modèle)
INTERVENIR
(N°série#,Matricule#,Date-du-jour#,Heure)
TECHNICIEN(Matricule,Nom,Prénom)
DATE(Date-du-jour)
APPLICATION :
Soit à représenter l'activité d'une bibliothèque
disposant d'un ensemble de livre qu'elle met à la disposition de ses abonnés.
Chaque livre de la bibliothèque est décrit à l'aide d'un code unique, un titre,
un auteur, un éditeur et une date de parution. L'enregistrement d'un nouvel
abonné consiste à renseigner son numéro qui servira comme identifiant, son nom
et prénom, son adresse et son numéro de téléphone. Chaque abonné peut emprunter
le même livre plusieurs fois. A chaque emprunt on enregistre le code du livre,
le numéro de l'abonné et la date d'emprunt. Au retour du livre on enregistre la
date de retour.
Questions :
1 - En utilisant les informations de l’énoncé ci-dessus, proposez le
modèle ENTITE-ASSOCIATION correspondant à cette situation
2 –Donner une représentation symbolique du MCD.
3- Utiliser les règles de passage du MCD en MLD pour établir la liste
des tables.
Résolution :
A partir
des informations tirées de l’énoncé on peut déduire le Dictionnaire des Données
suivant :
Code mnémonique |
Description |
Type de donnée |
Taille |
Nature |
Observations |
Code_livre |
Code unique d’un livre |
Caractère |
10 |
Stable |
Livres |
Titre |
Titre du livre |
Caractère |
50 |
Stable |
Livres |
Auteur |
Auteur du livre |
Caractère |
50 |
Stable |
Livres |
Editeur |
Nom de la
maison d’Edition |
Caractère |
30 |
|
Livres |
Date_parution |
Date de
sortie du livre |
Date |
|
|
Livres |
Num_abonné |
Numéro abonne |
Numérique |
5 |
|
Abonnés |
Nom_abonné |
Nom de
l’abonné |
Caractère |
20 |
|
Abonnés |
Prénom_abonné |
Prénom de
l’abonné |
Caractère |
20 |
|
Abonnés |
Adresse |
Adresse de
l’abonné |
Caractère |
50 |
|
Abonnés |
Tel |
Numéro
téléphone |
Numérique |
20 |
|
Abonnés |
Date_emp |
Date de
l’emprunt |
Date |
|
|
Emprunts |
Date_retour |
Date de
retour du livre emprunté |
Date |
|
|
Emprunts |
A partir du Dictionnaire des Données
ci-dessus, déterminons les entités mises en jeu.
à-La connaissance d’une valeur du
Code_livre permet de connaitre une et une seule valeur du titre, de l’auteur,
de l’éditeur et de la date de parution. Donc Code_livre détermine titre,
auteur, éditeur et date de parution.
On écrit :
Code_livre → titre, auteur, éditeur, date de
parution
On définit l’entité LIVRE ayant pour :
-Clé primaire: code_livre
-Propriétés : titre, auteur, éditeur, date de parution
Il est dit dans le texte que le
code de chaque livre est unique. On peut alors l'utiliser comme clé primaire.
b-La connaissance d’une valeur du
Num_abonné permet de connaitre une et une seule valeur du Nom de l’abonné, de
son prénom, de son adresse et de son numéro de téléphone. Donc Num_abonné
détermine Nom_abonné, prénom_abonné, adresse et téléphone.
On écrit :
Num_abonné → Nom_abonné, prénom_abonné, adresse et téléphone.
On définit l’entité ABONNE ayant pour :
-Clé primaire: Num_abonné
-Propriétés : Nom_abonné, prénom_abonné, adresse et téléphone.
Il est également mentionné
dans le texte que le numéro de l'abonne sert comme identifiant. On peut donc
l'adopter comme clé primaire.
c-Liens entre les entités :
D'après l'énoncé, un emprunt est relatif à un
livre et un abonné. Ainsi, on déduit les deux liens suivants :
• un lien entre EMPRUNTet LIVRE.
• un lien entre EMPRUNTet ABONNE
Autrement
dit, la connaissance du code d’un livre emprunté et du numéro d’abonné
emprunteur permet de connaitre une et une seule valeur de la date d’emprunt et
de la date du retour. Donc code_livre et Num_abonné détermine date-emp et
Date_retour.
Ainsi, un emprunt est identifié par le livre
emprunté et l'abonné qui a emprunté ce livre. On peut donc supposer que la clé
primaire de cette table est composée des deux colonnes Code_liv et Num_abonné.
On écrit :
Code_livre, Num_abonné → Date_emp, Date_retour
On définit l’entité EMPRUNT ayant pour :
-Clé primaire: Code_livre ,
Num_abonné
-Propriétés : Date_emp, Date_retour
d- On
définit une association entre LIVRE et ABONNE par le verbe
« emprunter », ce qui nous emmène au modèle ENTITE-ASSOCIATION
suivant :
Représentation du modèle :
On
lit le formalisme par la phrase suivante : un abonné emprunte un livre.
-Un abonné,
jusqu’à présent n’a pas emprunté de livre (cardinalité minimale) ou il a
emprunté un livre plusieurs fois
(cardinalité maximale).
-Un livre,
peut jusqu’à présent ne pas avoir été emprunté (cardinalité minimale) ou avoir
été emprunté plusieurs fois (cardinalité maximale).
Passage aux tables
Au
cours du passage des MCD au MLD, les entités deviennent des tables et les
identifiants des clés primaires. Ici, on a une relation de type 1 :1 avec
parité au niveau des pattes.
On obtient les tables suivantes :
LIVRE (Code_livre, Titre, Auteur, Editeur,
Date_parution)
EMPRUNT (Code_liv#, Num_ab#,
Date_emprunt, Date_retour)
ABONNE (Num_abonne,
Nom_abonne, Prenom_abonne, Adresse, Tel)
CONTROLE DE CONNAISSANCES :
1. Définir : modèle,
modélisation.
2. Citer un modèle permettant la
conception d’un système d’information.
3.Le formalisme
ENTITE-ASSOCIATION repose sur trois concepts de base. Lesquels ?
4.a-Quel est l’objectif du modèle
conceptuel des données (MCD).
b-Quel est l’objectif du modèle logique des données(MLD).
5. Soit la relation « est
marié à », donner les cardinalités de cette relation dans les deux cas
suivants :
a-Cas de monogamie
b-Cas de polygamie
EXERCICE I :
Dans une entreprise,
-un
article est caractérisé par un code-article, une désignation et un prix
unitaire.
-un
client par un code-client, un nom et une ville. On définit une relation entre
un article et un client par le verbe « acheter »
1-Représenter
symboliquement l’entité ARTICLE
2-Représenter
symboliquement l’entité CLIENT
3-Sur
un schéma unique, représenter cette association en précisant :
a-l
’identifiant de chaque entité
b-
les cardinalités
c-
le symbole de l’association.
EXERCICE II :
Trois
situations de MCD sont présentées dans les lignes qui suivent. Donner pour
chaque situation :
a) Les identifiants
b) Les cardinalités
c) Donner les représentations
textuelles des tables.
SITUATION I : Soit la relation
« livrer » représentée par le MCD suivant :
FOURNISSEUR
Livrer
LIVRAISON
N°Fournisseur
N°Livraison
Nom Contact
Date livraison
N° Téléphone
Nom du livreur
SITUATION II : Soit la relation
« diriger » définie par le MCD suivant :
EMPLOYE diriger SERVICE
N°Employé N°Service
Nom_employé
Nom_service
SITUATION III :
Soit la
relation « à un sinistre, on établit un constat » représentée
par le MCD suivant :
SINISTRE
N°Sinistre
Nom_sin Etablir
.
EXERCICE III : Soit la relation représentée par
le MCD suivant : « Le professeur enseigne un module dans une
salle »
.
PROFESSEUR
SALLE
Code_Prof enseigne. N°Salle
Nom-prof
MODULE
Code-matière
1-Définir l’expression
‘‘association ternaire’’.
2-Donner
les cardinalités de l’association.
3-Donner le
modèle relationnel conforme à ce MCD
EXERCICE IV:
Soit à représenter l'activité d'une bibliothèque
disposant d'un ensemble de livres qu'elle met à la disposition de ses abonnés.
Chaque livre de la bibliothèque est décrit à l'aide d'un code unique, un titre,
un auteur, un éditeur et une date de parution. Chaque
livre existe en un seul exemplaire et ne peut être emprunté qu’une seule fois
par le même abonné. L’enregistrement
d'un nouvel abonné consiste à renseigner son numéro qui servira comme
identifiant, son nom et prénom, son adresse et son numéro de téléphone. Pour
être enregistré, chaque abonné doit avoir emprunté au moins un livre.
Questions :
1-Citer 03 méthodes d’analyse pouvant être utilisé
pour modéliser le système d’information de cette bibliothèque.
2-Donner une représentation symbolique du MCD.
3-Utiliser les règles de passage du MCD en MLD pour établir la liste
des tables.
EXERCICE V :
. Un vidéoclub dispose d'un
grand nombre de cassette vidéo. Le volume de ces
ressources est devenu si important que la tâche de recherche des films est
devenue laborieuse.
. Pour résoudre ce problème, le
responsable du vidéoclub décide d'automatiser la gestion des prêts de cassettes
vidéo. La cassette est caractérisée par un code, le titre du film, le
réalisateur, le héros, la date de sortie, l’état de la cassette, la durée du
film et le type. , Chaque cassette peut faire l'objet d'un prêt d'au maximum
24h.Au-delà, le responsable décide du montant d'amende que le client doit payer
pour ce retard.
Un abonné est caractérisé par un code, son nom,
prénom, téléphone, et adresse. Il peut emprunter plusieurs fois la même
cassette. Au moment de l’emprunt, on enregistre la date d’emprunt et à la
remise, on enregistre la date de retour.
Questions :
A
partir de la description ci-dessus et de vos connaissances en systèmes
d’informations, répondez aux questions suivantes :
1. Définir : occurrence d’une association.
2. Produire le MCD décrivant ce fonctionnement en
représentant
a- Les entités et leurs propriétés
b- Les relations entre entités ainsi
que les éventuelles propriétés
c- Les cardinalités
3-En appliquant les règles de passage du MCD vers le
MLD, déduire le MLD correspondant au fonctionnement de ce système.
EXERCICE VI :
Une agence « LV » de location de
voitures gère manuellement son parc, composé d'une centaine de véhicules à
partir d'un paquet de fiches cartonnées.
Le responsable de la société « LV »
décide d'implanter une base de données pour améliorer la gestion de son parc de
voitures. Après étude, une voiture est décrite par le numéro d'immatriculation
comme identifiant, une marque, un type, une couleur, une puissance, un
kilométrage, un âge de voiture, un prix par jour et un type de carburant. Chaque client est identifié par un
numéro client, un nom et une adresse. Il peut louer plusieurs voitures.
A chaque location un enregistrement sera effectué : Le
numéro d'immatriculation de la voiture, le numéro du client et la date de
location.
Le kilométrage de retour et la date de
retour (date fin location) seront enregistrés au retour de la voiture. Il peut
louer la même voiture plusieurs fois.
Les voitures sont gardées dans plusieurs
parkings différents. Chaque parking est identifié par un numéro de parking sa
superficie. Il peut recevoir plusieurs voitures.
Questions :
A
partir de la description ci-dessus et de vos connaissances en systèmes
d’informations, répondez aux questions suivantes :
1. Identifier les entités et les propriétés.
2. En déduire le MCD décrivant ce fonctionnement en
représentant
a- Les entités et leurs propriétés
b-
relations entre entités ainsi que les éventuelles propriétés
c- Les cardinalités.
3-En appliquant les règles de passage du MCD vers le
MLD, déduire le MLD correspondant au fonctionnement de ce système.
CORRIGES
CONTROLE DE
CONNAISSANCES :
1. -Un modèle est une représentation abstraite et simplifié d'un objet du
monde réel en vue de le décrire, de l'expliquer, ou de le prévoir.
-la modélisation est
la conception et l’utilisation d’un modèle.
2-Le modèle
ENTITE-ASSOCIATION
3.- Propriété (attribut) : La propriété est une donnée qui peut accepter une ou plusieurs valeurs. C’est le plus petit élément d’information,
bref la particule élémentaire d’un système d’information.
-Entité (individu) : Une entité est l’objet, le concept, l’événement que l’on veut décrire. Elle
est décrite par des propriétés. C’est en fait un ensemble de propriétés, un
regroupement d’informations certes variables, mais communes à une même classe
d’objets.
-Association (relation) : Les associations sont des liaisons
logiques entre les entités.
4.a- Le modèle conceptuel des données (MCD) permet à l’utilisateur d’exprimer, d’une manière générale, ses
besoins en données.
NB : Le MCD fournit une
représentation des informations totalement indépendante de la technologie. Il
décrit les données à gérer sans se soucier des choix d’organisations et des
choix techniques.
b- Le Modèle Logique de données (MLD) définit l’organisation logique
des données traduisant les MCD.
NB : L’objectif des MLD est d’arriver aux tables d’une base de données relationnelle.
5 - a)(1,1) du côté Homme et
(1,1) du côté Femme
b)(1,n) du côté Homme et
(1,1) du côté Femme
EXERCICE I :
ARTICLE Acheter
CLIENT
(0,1)
(0,n). Code-client
Code_article
nom client
Désignation
ville client
Prix unitaire
.
EXERCICE II :
SITUATION I :
a) No-FOURNISSEUR est l’identifiant pour l’entité FOURNISSEUR
No-LIVRAISON est l’identifiant pour
l’entité LIVRAISON
b)(0, n) du côté FOURNISSEUR
et (1,1) du côté LIVRAISON pour dire
qu’un fournisseur peut faire zero ou plusieurs livraisons tandis qu’une
livraison donnée ne peut se faire que par un et un seul fournisseur.
NB : Le cas des livraisons
partielles sont exclus.
c)Tables
FOURNISSEURS (N°Fournisseurs, Nom contact, N°Téléphone)
LIVRAISONS (N°Livraison, Date
livraison, Nom livreur, N°Fournisseur #)
SITUATION II :
a)N°Employé est l’identifiant pour l’entité EMPLOYE.
N°Service est l’identifiant pour l’entité SERVICE.
b)(0,1) du côté de EMPLOYE
et (1,1) du côté de SERVICE
c)Tables
EMPLOYES (N° Employé, Nom)
SERVICES (N° Service, Nom
service, N°Employé#)
NB : on suppose qu’un employé peut
diriger un seul service au plus.
SITUATION III :
a)N°Sinistre est l’identifiant de l’entité SINISTRE
N°Constat est l’identifiant de l’entité
CONSTAT
b) (1,1) de chaque côté (un sinistre conduit à un et un seul constat
et un constat est consécutif à un et un seul sinistre).
c) Tables
SINISTRE (N°Sinistre,Nom_sinistre)
CONSTAT (N°Constat,Nom_constat)
ETABLIR (N°Sinistre,N°Constat
EXERCICE III:
1-C’est
une association qui possède trois entités.
2-(0,n)
sur chaque patte.
3-
PROFESSEUR (Code_prof, Nom_Prof)
SALLE (N°Salle)
MODULE
(Code_Matière)
ENSEIGNE
(Code_Prof#~, N°Salle#, Code_Matiere#)
EXERCICE IV:
1- MERISE,
UML, AXIAL, etc…
2- .Représentation du modèle :
ABONNE . emprunter LIVRE
Num_abonné (1,n)
(0,1) Code_livre
Nom_abonné
Titre
Prénom_abonné Auteur
Adresse
Editeur
Téléphone
Date de parution
3- Passage aux
tables
LIVRE (Code_livre,
Titre, Auteur, Editeur, Date_parution, #Num_abonne)
ABONNE (Num_abonne,
Nom_abonne, Prenom_abonne, Adresse, Tel)
EXERCICE V :
1- L’occurrence d'une association représente le nombre de fois qu’une
entité participe à cette association.
2-a)b) et c)
Représentation du modèle :
CASSETTE emprunter ABONNE
Code-cass (0,n)
(0,n) Code_Ab
Titre-film
Nom-Ab
Réalisateur
date-emprunt
Prenom-Ab
Héros
date-retour
Tel
Date-sortie
Adresse
Etat
Durée
Type
3- CASSETTE (code-cass,
titre-film,realisateur,heros,date-sortie,etat;duree,type)
EMPRUNT (#code-cass, #code-ab,
date-emprunt, date-retour)
ABONNE (code-ab, nom-ab, prénom-ab, tel, adresse)
EXERCICE VI :
1-. Entité CLIENT ayant
pour propriétés numéro client, nom et
adresse,
Entité VOITURE ayant pour propriétés numéro d’immatriculation, marque, type, couleur, puissance et
kilométrage.
Entité PARKING ayant pour propriétés numéro parking et
superficie.
2. Représentation
du modèle :
CLIENT
VOITURE
PARKING
Numclient. Louer Nummatri
garder numpark
Nom. (1,n) date_location (0,n). Marque (1,1) (0,n)
Adresse Date-retour Type_voitur
Kilom_retour Couleur.
superficie
Puissance
. kilométrage,
Age
Prix-jour
Type-carburant
3-
CLIENT (Numclient, Nom,
Adresse)
LOCATION (#Num-imatriculatio, #Num-client, Date_location,
Date-retour,kilom_retour)
VOITURE (Numimatri, Marque, Type, Couleur,
Puissance, kilométrage, Age, Prix-jour, Type-carburant, #Numpark)
PARKING (Numpark,superficie)